La création de la pièce puise dans le concret d‘expériences de marche pour aboutir sur scène à une forme d’abstraction qui s’intéresse aux des corps en mouvement. Durant cette traversée scénique, accompagnée par le musicien électronique Simon Carlier présent au plateau, les gestes répétés inlassablement par les performeur·euse·s les plongent dans une émotion collective. À travers l’idée de marcher ensemble - côte à côte, en file indienne ou dispersés -, la danse interroge le rôle du groupe qui crée un socle commun, une architecture vivante en mouvement permanent. Et, Au cœur de cette exploration, émergent ainsi les notions d'épreuve et de dépassement de soi, où s’entremêlent un mélange de forces et de fragilités.

“Nos premières sources d’inspiration, ont été des images de paysages grandioses, au sein desquels on pouvait distinguer la présence d’individus à différentes échelles : nomades, grimpeurs surplombant des falaises ou simples silhouettes insaisissables.“

À mi-chemin entre la chorégraphie et sa pratique de la photographie, Julien Carlier place au cœur de son travail la relation entre le corps et l’espace. Cette rencontre souligne avec sensibilité la transformation des états de corps des danseur·euse·s. Déployé·e·s sur scène au travers de compositions scéniques liminales, faites de plans et de perspectives, ces dernièr·e·s convient le·a spectateur·ice dans une excursion aux rapports d'échelle fluctuants.