
Julien Carlier
Cie Abis

A travers des créations de formes diverses, combinant la virtuosité du vocabulaire Hip-Hop à une recherche de sensibilité, Julien Carlier travaille sur la porosité entre la réalité vécue par l’individu en son for intérieur et celle perçue par les autres depuis l’extérieur.
Né à Bruxelles en 1985, Julien Carlier approche la danse de manière autodidacte par la pratique du Breakdance. En parallèle, il se forme à la kinésithérapie et obtient un Master à l’Université Libre de Bruxelles. Ses premières expériences de la scène ainsi que son exploration de la danse lui viennent d’échanges artistiques interdisciplinaires et de projets créés en collectifs. Il participe également à la première édition de la formation Tremplin Hip-Hop à Bruxelles en 2012 initiée par le chorégraphe Jean Claude Pambé Wayack. En 2016-17, il intègre le programme de formation Prototype IV à l’abbaye de Royaumont à Paris.
Depuis 2015, il réalise son propre travail chorégraphique qui, au fil des ans, a évolué pour s’ouvrir de plus en plus vers l'international. Il est actuellement chorégraphe résident à Charleroi Danse pour les saisons 20-21, 21-22, 22-23. Il est également soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Grand Studio.
A travers des créations de formes diverses, combinant la virtuosité du vocabulaire Hip-Hop à une recherche de sensibilité, Julien travaille sur la porosité entre la réalité vécue par l’individu en son for intérieur et celle perçue par les autres depuis l’extérieur. Son travail s’ancre dans le concret de rencontres, de pratiques, de sensations vécues, etc. C’est le passage du réel vers l’espace scénique qui l’intéresse, plaçant le corps comme médium/témoin de cette transformation.
Parmi les thèmes des créations, on retrouve la rencontre entre la danse et d’autres pratiques artistiques, le rapport à la contrainte et à l’engagement physique, un questionnement sur les perceptions sensorielles, les rapports de force, la résilience, la question de la limite...
Sa première pièce, MON/DE (2015) est inspirée des expériences de paralysies du sommeil, une exploration d’un état de conscience modifiée, d’une dérive du réel dans cet entre-deux « veille/sommeil ».
Dans la foulée, il crée en 2016 Déjà-vu, performance labyrinthique pour 4 danseurs perdus dans un décor de maison, où les repères de temps et d’espaces sont chamboulés.
A partir de 2018, Julien met en place les LABOS, des résidences de recherche chorégraphique ponctuelles et itinérantes s’installant dans des lieux partenaires. Elles permettent à la compagnie de travailler la matière chorégraphique via l’expérimentation, de faire émerger des idées, de faire se rencontrer les disciplines et les artistes, d'inventer des formes multidisciplinaires en toute liberté.
En 2019, il crée la pièce Golem, duo entre danse et sculpture construit autour de la rencontre entre Julien et le sculpteur septuagénaire Mike Sprogis, qui a été sélectionnée pour participer à plusieurs vitrines promotionnelles prestigieuses : Objectif Danse 9 (Fédération Wallonie-Bruxelles), Aerowaves 2020 (online) et le Fringe Festival d'Edimbourg (report).
Sa création, Dress Code ( juin 2021 ̶2̶0̶2̶0̶), met en scène des breakdancers, et questionne la pratique de cette discipline.
En octobre 2021, il crée Collapse, lors de l’ouverture de la Biennale internationale de Charleroi-danse. Le sujet de l’accumulation et de l’effondrement est exploré sur scène à travers la danse et les corps des 6 danseurs mais aussi par la construction en utilisant des objet, tels que des Kaplas, ainsi que l’utilisation de la projection vidéo live.